Depuis trois ans déjà, les taux d’intérêt d’un livret d’épargne
moyen est inférieur à l’inflation. Et tous les observateurs sont unanimes :
aucune amélioration n’est annoncée. Epargner a-t-il encore du sens ?
Quelles sont les alternatives
Flirter avec l’inflation
Jamais l’épargne n’a eu autant la cote. Craignant un avenir
de moins en moins certain, chacun surveille de près ses dépenses et épargne un
maximum. Excès de zèle ou mesure de précaution justifiée ? Seul l’avenir
nous le dira. En attendant, les »bons pères de famille »se demandent
plutôt comment rentabiliser leur épargne et le livret traditionnel ne fait
résolument plus partie des solutions. Aucune grande banque ne peut y remédier,
votre épargne perd chaque année de la valeur. Certaines banques en ligne ont
réussi à maintenir un taux légèrement supérieur à l’inflation. Mais aujourd’hui,
aucun compte d’épargne ne peut prétendre faire plus que flirter avec le taux d’inflation.
« il vaut mieux destiner votre livret aux liquidités nécessaires à
court terme pour parer aux urgences et imprévus «
Obligations d’entreprise : saisir la balle au bond
Pour le reste, il est plus intéressant de chercher des
placements plus rentables, comme les obligations d’entreprise. Malgré la baisse
des taux d’intérêt, celles-ci offrent encore un rendement correct. L’année
dernière, le rendement annuel net moyen des émissions d’obligations s’élevait à
3,8%. Si vous privilégiez les obligations, le plus avantageux est de les
acheter dès leur émission ; Les obligations émises sur la marché primaire
sont exemptes de frais de transaction. Mais les premiers arrivés sont les
premiers servis. La popularité de ces produits est telle que les nouvelles
émissions sont souvent bouclées en quelques heures. Une seule solution, se
tenir au courant et saisir la balle au bond.
Le risque sans les tracas
Une autre façon de doper votre rendement consiste à ajouter
des actions dans votre portefeuille. Si vous n’êtes pas du genre à passer des
nuits blanches à éplucher les cours de la bourse, vous pouvez souscrire une
assurance épargne de la Branche
21, sans risque de voir fondre votre rendement. Les assureurs investissent
une partie de ces capitaux dans des actions, afin d’accroître potentiellement
le rendement du portefeuille. Ils sont toutefois légalement tenus de garantir
le capital de l’épargnant. Le montant maximal garanti par l’Etat s’élève à
100.000 eur par personne (Belgique), comme pour les produits d’épargne
classiques. En outre, de nombreux comptes de la Branche 21 garantissent un
rendement minimum de 1 à 2 %, auquel peut encore s’ajouter une prime. Au final,
les comptes de la branche 21 ont offert l’année dernière un rendement moyen de
3,17%. Rendement brut hors frais s’entend. En cas de contrat de plus de 8 ans,
la différence entre le brut et le net est cependant minime. En effet, vous ne
payez alors pas de précompte mobilier et l’impact de la taxe et des frais d’entrée
est relativement limité sur une aussi longue période.
Risque pur
Quiconque a les reins solides peut ajouter à son
portefeuille une dose de risque pur. Les investisseurs qui ne jurent que par
les actions peuvent directement se tourner vers la Bourse. Pour les autres, il
y a les fonds d’investissements. Ces dix dernières années, les investisseurs
ayant optés pour de tels fonds ont vu leur prise de risque joliment
récompensée. Les fonds de la gamme de risque 3 ou 4, surtout composés d’actions
mélangées ou non d’obligations, ont généré depuis janvier 2003 un rendement
annuel moyen de 6,85%. Et dans la classe de risques 5 et 6 (fonds misant sur
les actions les plus risquées), le rendement moyen a même atteint les 8,58%. A
long terme, de jolis rendement demeureront possibles, notamment parce que
certaines Bourses sont encore très bon marché. A court terme par contre, vous
risquez bien d’y laisser quelques plumes. Autre risque pur, mais potentiellement
extrêmement rentable à court terme (et même à très court terme) est le trading
des devises. Avec un bon broker
compétent et la bonne stratégie, il est facilement possible d’atteindre des
rendements de l’ordre de 10% par mois !
Premier placement pour le long terme
Autre formule, mais spécialement pour l’épargne à long
terme, est celle de l’épargne-pension réglementée. A long terme, celle-ci permet d’obtenir des
rendements alléchants, auquels s’ajoute de surcroit un bel avantage fiscal.
Concrètement, les versements d’épargne-pension donnent droit à une exonération
d’impôts de 30%. En tant que « bon père de famille », vous pourrez ensuite
(à partir de 50 ou 55 ans) transférer votre capital vers un fond d’épargne-pension
défensif. Ce type de fonds présente une proportion moindre d’actions et donc
moins sensible aux soubresauts de la bourse. Approchant de la ligne d’arrivée,
mieux vaut en effet jouer la sécurité, quitte à sacrifier quelques points de
rendement potentiel.
« Les actions des grandes entreprises au rayonnement international
sont sans aucun doute celles dont l’avenir est le plus prometteur. »
Après 30 années de baisse des taux d’intérêt, le plancher
semble finalement atteint. Et, à en croire les analystes financiers, les taux
ne sont pas près de remonter. Les obligations ne s’annoncent donc pas très
lucratives au cours des prochaines années. Les actions par contre un peu plus.
Ces dernières sont en effet devenues
très bon marché, tandis que la rentabilité de nombreuses entreprises a atteint
un niveau record et que les bilans sont archi-solides. Les actions des grandes
entreprises au rayonnement international
sont sans aucun doute celles dont
l’avenir est le plus prometteur. Leur dimension internationale leur permet en
effet de tirer profit de la forte croissance actuellement à l’œuvre sur les
marchés émergents d’Asie et d’Amérique du sud. Les multinationales devraient
dès lors très certainement tutoyer les sommets de la Bourse durant les années à
venir.
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